Résidence « Escale #3—Aber Benoît » à la Maison des Abers-Ti an Aberioù
Si lors de ce temps de résidence mis en place en vue de l’exposition à venir Escale #3 — Aber-benoît, les artistes travaillent beaucoup en extérieur, une activité intense existe également à l’intérieur de la Maison des Abers.
Soyons conscients que, depuis leur première résidence au centre d’interprétation des Abers au printemps 2022, les artistes ont mûri leur projet, et que la plupart ont déjà produit des pièces dans leur atelier en amont de cette semaine du 19 juin 2023.
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Projet Coring 2 de Vincent Lorgeré et Marieke Rozé
Dans la continuité du projet Coring débuté en 2021, lors de la résidence DE LA NATURE, Le duo d’artistes rennais Marieke Rozé et Vincent Lorgeré s’inspirent des recherches sur les fonds marins réalisées par les sédimentologues de l’IFREMER. Ils utilisent notamment les dispositifs d’analyse des carottes sédimentaires collectées lors d’expéditions en mer.
Ainsi, à partir d’un étalon du laboratoire de sédimentologie de l’IFREMER, ils ont créé un moule en silicone dans lequel ils vont insérer divers éléments (plâtre, coquillages concassés, peigne cassé, vase prélevée sur l’estran). La sculpture nommée « Étalon » qui en résulte sera scannée, dévoilant de la sorte sa composition intérieure. Les scans serviront de base pour créer des typons sérigraphiques.
Ce travail est mené en collaboration avec les chercheurs géologues sédimentologistes d’IFREMER Axel Ehrhold, Bernard Dennielou et Angélique Roubi, ainsi qu’avec Mathieu Pavoine, physicien médical à l’hôpital Morvan à Brest.
Peintures et carnet de recherches de Nesrine Mouelhi
Au sein du programme DE LA NATURE Nesrine Mouelhi a porté toute son attention sur les pêcheries archéologiques dont on trouve de nombreux vestiges sur le littoral de la région des Abers.
En parallèle aux œuvres exposées en extérieur, Nesrine Mouelhi présentera à la Maison des Abers quatre peintures sur toile blanche qui lui auront été inspirées par ses pièges à poisson en pierres ainsi que son cahier de recherches.
Études pour Le scoubidou hydraulique de Marianne Rousseau
Marianne Rousseau exposera deux dessins de format 42 cm x 29,7 cm. Ce sont des études pour la sculpture Le scoubidou hydraulique installée en extérieur à Porz ar Vilin. Elles ont été réalisées à partir d’un dessin technique extrait de l’ouvrage de Pierre Arzel Les goémoniers (éd. Chasse-marée, 1988) qu’elle a pu consulter à la Maison des Abers lors de sa résidence au printemps 2022.
Utilisé pour la récolte du goémon, le scoubidou mécanique est un grand crochet au bout d’une large barre de métal. Par la rotation de cet outil, les algues s’enroulent autour du crochet et de la barre, permettant ainsi leur arrachage.
Autrefois mis en mouvement à la force de bras, il est mécanisé au début des années 70 grâce à une grue, un bras hydraulique, d’où l’appellation de scoubidou hydraulique.
Recherches de la déformation par le mouvement d’Élouan Cousin
Pendant la résidence de recherche DE LA NATURE #2, Élouan Cousin a pu expérimenter la déformation des objets par la lumière.
Ainsi, il a trouvé dans l’aber deux éléments issus de la nature qui ont été modifiés par la main de l’Homme.
Le premier est une barre de fer qui en rouillant à soudé des galets autour d’elle. Le deuxième est un champignon langue de bœuf avec un tube de PVC vissé sur son pied.
À l’aide d’un tourne disque, il a mis en rotation ces objets et photographié leur image en mouvement projetée sur un écran, obtenant ainsi une trace déformée des objets.
Ce sont les objets eux-mêmes et les résultats photographiques de ces expériences qu’il a souhaité présenter à la Maison des Abers.
Rituaire de Marie-Michèle Lucas
Le projet Rituaire de Marie-Michèle Lucas est construit sur un ensemble de rituels inventés par l’artiste et inscrits dans un livre manuscrit nommé Rituaire.
Lors de l’exposition Escale #3 — Aber Benoît, par le biais de 5 panneaux disposés dans les endroits précis du GR34, il sera proposé au public de réaliser 5 des actions inscrites dans le livre d’artiste Rituaire.
Chaque action a pour lieu un point précis du rivage de Saint-Pabu entre le point de vue de Kervigorn et le rocher du Lièvre vers Coulouarn.
Dans la Maison des Abers, Marie-Michèle Lucas expose le classeur de recherches sur l’élaboration du Rituaire et une vidéo (3 min) présentant le livre d’artiste.
Par ailleurs, elle met à la disposition du public un jeu de cartes postales relayant les panneaux exposés en extérieur.
Éléments de recherches, dessins et photographies de Marie-Claire Raoul pour l’installation Dour ar Gazel
Marie-Claire Raoul présente dans la salle d’interprétation de la Maison des Abers une sélection d’éléments de recherches, des photographies, des dessins et des montages réalisés lors de ses deux temps de résidence à la Maison des Abers.
L’aboutissement de ses investigations a été la conception de l’installation Dour ar Gazel implantée sur les dunes de Toul Tréas non loin de la Maison des Abers.
Celle-ci est constituée de la sculpture en brins de saule Ti Haleg et de la sculpture monumentale en perches de bambou Hent ar Mor.
L’ensemble évoque la zone humide Ti Arvor 666930 signalée dans l’inventaire permanent des zones humides du Finistère (IPZH 29). Celle-ci est en lien d’une part avec le ruisseau du Bous dont la source est située en amont, au niveau du lavoir du Bous, et, d’autre part, avec la résurgence d’eau douce que l’on peut distinguer à marée basse sur la plage de Korn ar Gazel.
