Nous avions rendez-vous ce matin avec Hélène Hégaret et Caroline Fabioux, chercheuses biologistes à l’IUEM (Institut universitaire européen de la mer) et coordinatrices du programme de recherche HABIS.

HABIS est l’acronyme d’Harmful Algal Blooms: a threat for sustainability of exploited BivalveS, c’est-à-dire en français Efflorescences algales nuisibles : une menace pour la durabilité des BIvalves exploitées.

Les microalgues, sont des organismes unicellulaires photosynthétiques. Invisibles à l’œil nu, elles n’en jouent pas moins un rôle fondamental dans l’apparition et l’évolution du vivant. Grâce à la photosynthèse, elles produisent plus de la moitié de l’oxygène terrestre et consomment la moitié du dioxyde de carbone. Elles sont indispensables à la vie marine car elles se trouvent à la base de la chaîne alimentaire océanique. Cependant, certaines espèces peuvent être toxiques pour les animaux marins ou pour les humains par ingestion de coquillages ou de poissons qui se nourrissent de ces microalgues.

Or, les deux chercheuses constatent que les proliférations de microalgues nuisibles et toxiques ou HAB (Harmful algal blooms) sont de plus en plus fréquentes et intenses à l’échelle du globe et sont désormais considérées comme une préoccupation environnementale, sociétale et économique majeure pour la durabilité des écosystèmes marins et leurs usages (Accord de Paris, UNESCO).

Elles rassemblent autour de ce programme résolument multidisciplinaire des chercheurs en biologie et chimie, des partenaires professionnels, et des artistes.

D’où cette rencontre ce matin pour une première prise de contact en vue d’initier un projet qui réunisse artistes et chercheur.e.s autour de leur sujet d’étude et, plus globalement, des écosystèmes aquatiques et des enjeux environnementaux qui y sont reliés.

Étaient présentes à ce rendez-vous les plasticiennes Pauline Hégaret et Marie-Claire Raoul, ainsi qu’Alejandra Torres, qui participe au programme POP de l’EESAB-Site de Brest et que nous accueillons actuellement en tant que stagiaire.

Des nouvelles très bientôt de la suite de cette rencontre qui préfigure un échange Art/Science passionnant et fructueux !

De gauche à droite : Pauline Hégaret, Hélène Hégaret, Caroline Fabioux, Alejandra Torres.

L’IUEM situé à Plouzané, à deux pas de la Pointe du diable, bénéficie d’une vue remarquable sur le goulet de la rade de Brest.