Rencontre au local de la Pointe, avec Yan Marchand, Marie-Michèle Lucas, Suylvie Magnanon, Badia Larouci,Alix Lebaudy et Nesrine Mouelhi, 24 juin 2021

Philosophie et botanique au local de la Pointe

Étaient présents : Badïa Larouci, Alix Lebaudy, Marie-Michèle Lucas, Sylvie Magnanon, Yan Marchand, Nesrine Mouelhi, Marie-Claire Raoul,. 
Rencontre avec le philosophe et auteur Yan Marchand et Sylvie Magnanon, Directrice scientifique du Conservatoire botanique national de Brest.

Trame du programme :

– Debriefing rapide du projet « De la nature » pour les personnes que nous rencontrons pour la première fois.

– Tour de table. 
– Les artistes présentent leur démarche et les directions qu’il.elle.s envisagent de prendre au sein du projet, éventuellement des visuels de travaux ou ébauches de travaux déjà réalisées. 
– Chacun.e expose son positionnement par rapport au projet. 
– Questions que les un.e.s et les autres se posent par rapport au projet.
– Réflexion sur les partenariats, notamment avec le Conservatoire botanique national de Brest.
– Début de réflexion sur la journée d’études que nous souhaitons organiser au Centre d’art Passerelle

Vous avez dit… Nature

Cette rencontre stimulante nous a amenés à réfléchir sur le sens du mot Nature et sur la perception que nous avons des plantes. Quelle place leur donnons nous ? …

Brest est une ville tournée vers la mer (cela n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où l’on disait l’inverse : Brest tourne le dos à la mer).
La mer, c’est bien, mais le monde végétal aussi. Or, à Brest, il y a de nombreux espaces où la nature est très présente. Les connaissons-nous ? Savons nous apprécier la richesse écologique de ces lieux ? Nous évoquons la vallée du Costour, le petit bois de Dour Gwenn à Saint Marc, le vallon de Sainte Anne du Portzic.
 
Yan
Ethymologie du mot Nature. Le terme vient du latin Natura
En grec ce serait plutôt Phusis : l’âme. Ce qui advient, le processus. Donc ce serait la nature (que l’on perçoit) mais aussi les mouvements et les processus qui l’engendrent (de manière fugitive). L’idée de ce qui se dévoile au regard. L’instant fugitif d’une fleur qui s’épanouit mais aussi l’émergence de cet épanouissement.
La nature c’est l’invisible qui s’exprime. C’est de l’invisible qui devient visible. Ce n’est pas que ce qui est offert à nos yeux. C’est la manifestation d’une réalité plus profonde. La nature c’est un visible dans sa forme et invisible dans ses forces sous-jacentes.
 
Sylvie (notes prises le lendemain de la réunion)
→ Creuser
  • la sensibilité/Le rapport à la subjectivité des plantes         
  • l’invisibile ou l’invisibilisation — Le caché – Le secret         
  • Pourquoi c’est invisible ? 
  • Rôle de la science dans l’invisibilisation ?
    →  exclusion des savoirs profanes ? Les gens ne voient plus la nature que comme un décor. On ne nomme plus les choses.
  • Nommer pour faire exister 
  • Comment nommer / identifier ? 
  • Décrire, comprendre, qui est cette plante, ce qu’elle nous dit de son histoire, de son lieu de vie, de son rapport aux humains. 

Sylvie (suite) Brest est tourné vers la mer, le végétal est accessoire. Pourtant, il y a de nombreux espaces de nature à Brest. Mais, qui les connait, qui les fréquente ?

Marie-Claire

Représenter la nature-Laisser une trace-Conserver-Archivage
Diversité-Multitude
Nommer pour faire exister
Observer pour différencier-Reconnaître-Identifier-Nombre infini de variétés de plantes.
Se perdre dans cette recherche de l’identification des plantes
Langage commun
Considérer la nature pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle peut nous apporter ≠ profit. Avoir une approche moins utilitariste.
Classifier, ranger
Les éléments de la nature qui semblent insignifiants. Que l’on ne remarque pas.
Racinaire
De l’invisible au visible.
Secret
Les graines
Catherine Gautier, responsable de la banque de graines du CBNB
 
Marie-Michèle : quelquefois, j’imagine une forêt renversée (ce qui est sous la terre et que d’habitude on ne voit pas apparaitre au grand jour)
Comment articuler la relation scientifique/artiste
Où est l’intérêt de notre démarche ?
 
Nesrine nous présente des visuels de ses installations sur l’estran
 
Réfléchir à des interventions qui mêleraient entretiens philosophique et pratique artistique. 

Journée d’études au CAC Passerelle : Début de réflexions

Le Centre d’art est fermé du 15 septembre au 15 octobre.

Sylvie :
Sylvie ne sera pas disponible avant le 22 octobre.
→ (A propos d’une intervention) Je pourrais improviser. cela ne me dérange pas.
→ (A propos du partenariat avec le CBNB) C’est encore en discussion avec Dominique Dhervé, le Directeur du CBNB.
 
Marie-Michèle pense à des dialogues entre artistes et chercheur.e.s/expert.e.s. pour mettre en avant les connexions qu’ils ont pu établir, le processus de recherche tant scientifique qu’artistique.
Pas quelque chose de pontifiant. (ex : Marieke et Vincent avec Axel Erhold chercheur à Ifremer).
 
Badia : On pourrait programmer des propositions sur deux lieux. Par exemple, une balade botanique et philosophique (Yan et Sylvie ?) au jardin du CBNB et d’autres actions au CAC Passerelle.
 
 
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