
Résidence HABLOOM session #2 : site expérimental d’Argenton
Laurence Nicola et Marie-Claire Raoul, artistes plasticiennes invitées à participer au projet art et science HABLOOM, sont accueillies trois jours de suite à la station expérimentale IFREMER d’Argenton par Hélène Hégaret et Caroline Fabioux, coresponsables du projet de recherche ANR HABIS.
Programme de la résidence
- Visiter la station et comprendre son fonctionnement
- Observer le protocole d'expérimentation d'Adeline Marzari, doctorante CNRS, en vue d'étudier l'impact des microalgues toxiques sur la reproduction et le développement des bivalves
- Discuter avec les chercheur.e.s sur leurs sujet d'études
Autour des expériences d’Adeline Marzari
Le choix de cette période de l’année pour une session de résidence sur le site expérimental d’Argenton n’est pas un hasard. Elle correspond pour les chercheur.e.s à une saison intense d’expérimentations en lien avec la période de reproduction des bivalves.
Ainsi, cette semaine du 13 mai 2025, l’équipe de recherche PANORAMA était mobilisée sur la mise en place des expériences d’Adeline Marzari, jeune doctorante en écotoxicologie marine au CNRS. La thèse d’Adeline porte sur les « Conséquences des efflorescences de microalgues toxiques sur la reproduction et le développement des mollusques bivalves d’intérêt commercial ». La saison précédente, Adeline a élevé des huîtres creuses (Crassostrea Gigas) en présence de microalgues toxiques (Tysochrisis Lutéa et Chaetosperos sp.) afin d’identifier les effets intergénérationnels et transgénérationnels de l’exposition à la microalgue Alexandrium minutum, tels que la qualité des gamètes et le taux de fécondation. Il s’agissait donc ici de faire se reproduire les huîtres de la première génération et de constater si l’exposition de cette génération allait induire des effets sur la génération suivante.
Malgré cette effervescence d’activités, l’équipe de recherche et l’équipe responsable du site ont été très disponibles pour les artistes, leur permettant de circuler d’une salle à une autre, répondant à leurs questions sur les différents instruments, installations et dispositifs en présence, expliquant le but et la nature des expériences.
Ci dessous, quelques images prises lors des trois jours de résidence.
Jour #1
Jour #2 – 14/11/2025
Jour #3 – 15/11/2025
A propos du site expérimental d’Argenton
Situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Brest, à la pointe de Landunvez, sur la presqu’île du Vivier, cet outil expérimental offre une qualité d’eau optimale, sans polluants ou pathogènes connus. Le site accueille des expérimentations réalisées en collaboration avec d’autres chercheurs universitaires, du CNRS et d’organismes internationaux, sur les effets du changement global (acidification des océans, élévation de la température, impact des microplastiques).
Les dix salles d’expérimentation modulables sont directement alimentées en flux ouvert par une eau de mer pompée dans le vivier de 15 000 m3 qui se renouvelle en fonction des marées.
« Le site expérimental Ifremer d’Argenton, au sein du LEMAR, est un outil dédié à l’expérimentation sur les bivalves marins, en conditions contrôlées. Il permet d’étudier la réponse physiologique de ces animaux, sous l’effet des facteurs biotiques et abiotiques de l’environnement, incluant différents perturbateurs (e.g. pathogènes, algues toxiques, micro- et nano-plastiques, résidus pharmaceutiques).
Cet outil expérimental est conçu pour travailler en « environnement contrôlé » in vitro/in vivo et ainsi de simplifier la complexité du milieu naturel (« environnement libre »). Il est possible de contrôler divers facteurs, tels que la température de l’eau de mer, le pH, la salinité, la qualité et quantité de la ressource trophique, de même que l’environnement zoo-sanitaire des bivalves étudiés. Grâce à cet outil, les équipes peuvent tester des hypothèses établies en milieu naturel et fournir des observations utiles à la modélisation in silico. » (source : https://www-iuem.univ-brest.fr/lemar/les-poles/site-experimental-dargenton/